"Disons que c’est arrivé comme une histoire d’amour, je ne savais même pas qu’elle s’appelait perle. Je voyais juste des objets perlés, et j’adorais, je voyais ça dans les milieux traditionnels. Et ça me plaisait beaucoup, j’avais très souvent envie de toucher et comme ces objets, chez nous, on parle souvent de mysticisme, dans ces objets on avait peur de toucher et ce qui fait que quand j’ai découvert cet atelier à Bafoussam, je me suis dit, mais tient donc des personnes ordinaires pouvaient toucher à la perle. Depuis ce jour je travaille les perles et je suis en train de vieillir dans la perle. Par le passé, pour travailler la perle, il fallait être un artisan de la Cour du Roi, par exemple, pour le travailler ces objets traditionnels, il fallait y vivre dans la Cour du Roi. Mais maintenant peu importe la classe sociale on peut manipuler les perles. J’aime la musique religieuse quand je perle… gospel. Nous perlons sur tout support, on perle des calebasses, des cannes, des trônes, des tissus traditionnels, des coiffes, des baskets, des bracelets, des instruments de musique traditionnels aussi, et des bracelets géants. Nous allons y travailler avec des perles blanches et bleues qui renvoient aux couleurs de notre tissu traditionnel le ndop, avec le motif du serpent doublé qu’utilisent généralement les gens de la tribu des Bamoun. Ah oui c’est vrai c’est un travail très minutieux qui demande trop de patience, et vraiment, si vous n’êtes pas patient comme j’ai dit vous ne pouvez pas vous en sortir. Je pense de temps en temps à rompre avec cette histoire d’amour entre la perle et moi, mais j’y arrive pas. Je l’aime tellement ! Et je crois qu'elle m'aime aussi."
Podcast 'Perles d'Afrique' #2 : Gilbert Ouembe, l'art de la ferronnerie
"Je suis arrivé à Bangoulap le 27 juillet 1998, tout petit toujours, même qu’aujourd’hui je ne suis pas grand moi. Je travaillais, faisais les platines, je faisais quelques courses. Mais au fur et à mesure j’ai constaté toujours qu’il me faut, qu’il y a quelque chose qui me faut développer. Je l’ai senti toujours, qu’il me faut faire quelque chose, j’avais tout l’impression d’être en train de créer, mais déjà je ne savais pas quoi, il faut créer mais j’ai toujours senti en moi que je dois créer. Madame Dumas avait sa grande vision aussi, un jour elle m’a dit Gilbert, il faut faire quelque chose, il faut faire quelque chose, tu en es capable. Alors voilà là où vient le vrai encouragement, à partir de là l’idée de personnage arrive parce que j’aimais toujours les dessins et j’aimais toujours assister à des lieux culturels. Maintenant je cherche toujours à créer sur les personnages Bamiléké. J’ai fait un essai sur ce personnage, ça donne. Je continue à avancer, jusqu’à aujourd’hui je me retrouve même plus parce que j’en ai fait énormément. Il y a des chefs supérieurs, il y a des notables, des guerriers, je veux dire, et leur sortie est solennel puisque quand on voit un personnage comme celui-ci, la sortie est tellement solennel puisqu’on ne fait pas de cérémonie au hasard. C’est vrai que généralement quand vous voyez tous ces personnages habillés du ndop, du masque éléphant, de gros bracelets spéciaux, des ceintures, des mérites, ce n’est pas au hasard. Il y a de chefs supérieurs qui portent, des sous-chefs, des grands notables et il ne peut porter que ceux qui ont mérité, ne peut être porté sans être mérité. Même si vous êtes le plus riche, vous ne porterez jamais ça sans être mérité. Le Fo’o ! Le nom que je peux donner c’est « le roi ! », Fo’o ! Voilà, Fo’o, si faut dire en français « sa majesté le Roi », si faut dire en langue (locale) Fo’o, tout ce qui est Fo’o, à l’ouest veut dire « Roi », quand on voit les grelots partout, sous son masque ça symbolise sa richesse, ça veut dire il est riche, un homme heureux, un roi heureux. Ça peut accumuler les grelots un peu partout, être exceptionnel, exceptionnel."
"Déjà, on a plus de 400 espaces sur le site de la Fondation. On ne fait qu’augmenter le nombre en les multipliant. Ce sont des plantes qui ont beaucoup de vertus.Je m’appelle Benjamin Campaoré. Je viens du Burkina Faso. Je suis arrivé au Cameroun il y a 5 ans. Je suis venu afin de développer des projets sur les vertus thérapeutiques des plantes médicinales. Donc, mon idée, c’était de développer le projet Tisane sur le Lippia Alba appelé aussi « brisée ». La suite, c’est avec l’Hibiscus appelé « bissap ». Et après, ainsi de suite, on aura pas mal de tisanes à la Fondation – qui pourraient nous faire soigner le paludisme, la fatigue aussi et plein de choses à la fois.Le but de la Fondation, c’est de réaliser ce projet afin que les gens qui n’ont pas assez de moyens puissent se faire soigner avec des plantes naturelles qu’ils trouvent autour de leur concession. De façon naturelle et aussi essayer d’initier d’autres personnes avec les savoirs que j’ai conquis auprès de mon père. C’est un herboriste. Il a appris ça auprès de son papa. Je suis fier de partager ces savoirs au sein de la Fondation Jean-Félicien Gacha – pour que ces savoirs du grand-père et du père aussi vivre et faire vivre d’autres personnes. Et avec cette amélioration de vie comme je dis, ça puisse aller de l’avant pour toujours, sans fin."
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